miércoles, 25 de abril de 2012


Laurent Voulzy, né Lucien Voulzy le 18 décembre 1948 à Paris dans le 18e, est un chanteur et compositeur français. "Étant né à Paris, bien que fabriqué en Guadeloupe, j'ai connu cette île à l'âge de trente-cinq ans. Je l'ai vécue par procuration en écoutant les histoires que me racontait ma mère ou des amis guadeloupéens". Il grandit à Nogent-sur-Marne, près de Paris, où il fera ses premiers "concerts" à la maison de jeunes.

Sa mère était chanteuse et danseuse. Musicalement, il fait des débuts balbutiants dans Les Hellences avec les frères Robson. Ensuite, il devient le leader du groupe Le Temple de Vénus et débute une carrière solo qui a du mal à décoller. Influencé par la pop anglaise des Beatles, Shadows et Stones, puis guitariste et chef d'orchestre de Pascal Danel entre 1969 et 1974, il est ensuite remarqué pour son travail de composition avec Alain Souchon mais c'est avec "Rockollection", énorme tube, qu'il éclate au grand jour à l'été 1977.






martes, 17 de abril de 2012

Alain SOUCHON


Alain Souchon, né Alain Kienast le 27 mai 1944 à Casablanca, au Maroc, est un auteur-compositeur-interprète et acteur français (avec une double nationalité suisse).

Alain Souchon naît dans une famille bourgeoise d'origine suisse du côté paternel. Il a quatre frères, deux demi-frères et une demi-sœur. Il vit six mois à Casablanca au Maroc, puis passe son enfance à Paris. Son père est professeur d'anglais au Lycée Claude Bernard à Paris XVIe (qu'il évoque dans la chanson J'étais pas là sur l'album Toto 30 ans, rien que du malheur...) et sa mère romancière. En 1959, sur la route du retour de vacances au ski, leur voiture est percutée par un camion ; son père est tué sur le coup, alors qu'Alain n'a que quatorze ans. Ce décès le marquera profondément et inspirera une chanson qui paraîtra en 1977 dans l'album Jamais content : Dix-huit ans que je t'ai à l'œil.

La famille connaît des difficultés financières. Ne pouvant s'adapter au milieu des autres élèves, il est envoyé, par sa mère, dans un lycée français en Angleterre. Son inscription n'étant pas valide, il reste néanmoins sur place et y vit de petits boulots pendant dix-huit mois. Il y développe son goût pour la chanson. Il évoque ce passage de sa vie dans Londres sur Tamise sur l'album J'ai dix ans et dans la chanson Jamais content. Il rate son baccalauréat par correspondance trois fois,

FOULE SENTIMENTALE
Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car

[Refrain] :

Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner
dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des

[Refrain]

On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

[Refrain

martes, 3 de abril de 2012

L'oreille coupée

PARTIE 1

* J'ai reçu la première lettre de rançon le lundi 14 novembre.

* LUNDI 14 NOVEMBRE - 50 000 dollars et votre femme vous sera rendue saine et sauve. Ne prévenez pas la police !

PARTIE 2

* Le lendemain, j'ai reçu une seconde lettre. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une blague. Je ne suis pas marié et je ne l'ai jamais été.

* MARDI 15 NOVEMBRE - Rendez-vous au coin de la 8ème rue et de la 17ème avenue, à neuf heures, avec l'argent.

PARTIE 3

* Le mercredi , nouvelle lettre accompagnée d'une mèche de cheveux et de la photo d'une très jolie femme, une jeune asiatique que je n'avais jamais vue. La lettre disait : "Ne jouez pas avec nous, 50 000 dollars demain soir à 9 heures, même endroit sinon vous ne reverrez jamais vivante votre femme". La plaisanterie devenait de mauvais goût. J'allais saisir le téléphone pour prévenir la police, lorsqu'il sonna.

* MERCREDI 16 NOVEMBRE - Ne jouez pas avec nous, 50 000 dollars demain soir à 9 heures, même endroit sinon vous ne reverrez jamais vivante votre femme.

PARTIE 4 :

* Allo ?
* Une voix de femme se fit entendre.
* CHÉRI, ILS VONT ME TUER. CE SONT DES FOUS ! JE T'EN SUPPLIE ... APPORTE L'ARGENT !

PARTIE 5.-

* QUI ÊTES-VOUS ? CETTE PLAISANTERIE EST GROTESQUE. JE NE VOUS CONNAIS PAS ! JE VAIS IMMÉDIATEMENT PRÉVENIR LA POLICE.
* Puis une voix d'homme.
* MONSIEUR MARTIN, NE FAITES PAS L'IDIOT ! VOTRE FEMME SERA MORTE A NEUF HEURES ET CINQ, DEMAIN SOIR, DEMAIN SOIR, SI VOUS N'APPORTEZ PAS l'ARGENT. EN ATTENDANT, NOUS ALLONS VOUS FAIRE PARVENIR UN PETIT CADEAU.

PARTIE 6.-

* MAIS PUISQUE JE VOUS DIS QUE JE NE SUIS PAS MARIÉ !!! FOUTEZ-MOI LA PAIX BORDEL !
* Un cri de femme retentit dans l'acoustique du téléphone

PARTIE 7

* J'étais fou de rage et mort de peur, j'allais à nouveau prendre le téléphone pour appeler la police.

PARTIE 8

* Lorsqu'un objet lourd fracassa ma fenêtre et roula au milieu de mon salon.

PARTIE 9

* Je me suis caché derrière un fauteuil. Quelques minutes ont passé.

PARTIE 10

* Puis je me suis approché de l'objet, c'était un chiffon ensanglanté autour d'une pierre. En défaisant le chiffon, je découvris avec horreur un morceau de chair qui ressemblait à un lobe d'oreille.

PARTIE 11

* D'un coup je me suis précipité dehors j'ai couru jusqu'à la cabine téléphonique située juste en face de ma demeure. Dans la cabine il y avait du sang, sur le téléphone une enveloppe était collée.
* L'argent, demain à neuf heures, sinon nous tuons votre femme.

PARTIE 12

* J'ai marché dans les rues comme un somnambule. De toute évidence, il y avait erreur sur la personne. Les ravisseurs croyaient que j'étais marié à cette femme. Dans cette ville il y avait sûrement un homme portant mon nom, Marcel Martin, dont la femme avait été enlevée.

PARTIE 13

* Je consultai le premier bottin téléphonique sur ma route. Il n'y avait pas d'autre Marcel Martin mais douze M. Martin. Je les ai tous appelés. Sept étaient des femmes, Martine, Marie, Michèle.. l'une d'elles était même décédée. Trois M. Martin ne répondirent pas. Et le dernier n'était pas celui concerné. La raison me dictait de me rendre immédiatement à la police.

PARTIE 14

* Mais j'ignore pourquoi je suis d'abord passé à mon domicile. J'ai bu trois scotchs coup sur coup et j'ai pris une douche. Le téléphone sonna à nouveau.

PARTIE 15

* ALLO ? MONSIEUR MARTIN, VOTRE FEMME AIMERAIT VOUS REVOIR, ELLE VOUS AIME, ELLE VOUS ADORE. NE LUI FAITES PAS DE MAL. ALLONS, VOUS ÊTES RICHE. POURQUOI NE PAS PAYER POUR LA RETROUVER ? DEMAIN, VOUS APPORTEREZ 50 000 PETITS DOLLARS ET VOUS RETROUVEREZ CELLE QUI VOUS AIME.

PARTIE 16

* J'ai pris la bouteille de scotch et je l'ai vidée. Puis j'ai avalé un restant de whisky. Je suis sorti et j'ai bu dans tous les bars que j'ai croisés entre mon appartement et le poste de police le plus proche.

PARTIE 17

* Quand j'ai fait ma déposition au flic, il a cru que je délirais.

PARTIE 18

* Le flic m'aurait volontiers arrêté pour trouble de l'ordre public et ivresse mais, comme je suis un peu célèbre de par mon ancien métier d'animateur de télévision, il m'a gentiment raccompagné jusque dans mon lit. J'ai dormi comme une pierre.

PARTIE 19

* Le lendemain je me suis éveillé à midi avec une terrible gueule de bois. Est-ce mon visage décomposé dans le miroir de la salle de bains qui me poussa à prendre cette absurde décision ? Je vis mes yeux cernés, mon nez trop long déjà parcouru par la couperose de l'alcoolisme, ma bouche pâteuse. Je repris une douche, enfilai des vêtements convenables et me précipitai à la banque.

PARTIE 20

* Le directeur se montra mécontent de devoir réunir 50 000 dollars en quelques heures. Cependant il n'osa pas poser trop de questions indiscrètes. A 9 heures, j'étais au coin de la 8ème rue et de la 17ème avenue.

PARTIE 21

* VOILÀ VOTRE POGNON !!! LAISSEZ-LA PARTIR !!

PARTIE 22

* Après avoir vérifié le contenu de ma valise, ils ont jeté la femme dans mes bras et se sont enfuis. Elle me serra dans ses bras en pleurant. Un pansement lui cachait l'oreille. Je l'ai amenée dans un restaurant. Je lui posai mille questions. Elle ne répondit à aucune. Au lieu, elle me parla sans cesse, comme si elle était réellement ma femme, comme si nous nous connaissions.

PARTIE 23

* J'aurais dû la conduire à la police, celle-ci aurait éclairci toute cette affaire. Mais je risquais alors de perdre cette femme qui me fascinait. Qui était elle ? Pourquoi faisait-elle semblant d'être mon épouse ? Était-elle le cerveau de cette bizarre affaire ? Je voulais savoir, comprendre. J'étais résolu à ne pas la laisser partir tant qu'elle n'aurait pas répondu à toutes mes interrogations. A minuit, j'ai voulu la raccompagner chez elle. Elle accepta mais indiqua mon adresse. Alors, je l'ai amenée chez moi. Elle a dormi.

PARTIE 24

* Le lendemain matin, elle s'est jetée sur moi et nous avons fait l'amour. Dix années sont passées. Elle n'a jamais répondu à mes questions, nous vivons ensemble comme mari et femme. Je l'aime plus que tout au monde. Parfois je pense que je suis réellement fou. Que j'ai inventé cette histoire de ravisseur, d'argent et de lettre anonyme.

PARTIE 25
* Mais je cesse d'être fou lorsqu'elle m'enlace et que je caresse son oreille dont le lobe a été coupé